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LIC Montagnes de Ricote-La Navela. Le réseau Natura 2000

 

Etant donné que la Montagne de Ricote-La Navela abrite une faune et une flore de grand intérêt, en 2001 7.819 ha de leur territoire ont été déclarés Lieu d'Importance Communautaire (LIC), en comprenant les communes de Blanca, Ojós, Ricote et Ulea, qui depuis un an avant étaient aussi Zone d'Intérêt Spécial pour les Oiseaux (ZEPA). Il s'agit d'un LIC segmenté, puisqu'il inclut uniquement les espaces forestiers publics, de sorte que les petites exploitations agricoles traditionnelles et les voies existantes de Domaine Public Hydraulique - celui du fleuve Segura lui-même parmi elles- ne sont pas inclues pour l'instant dans l'espace protégé.

 

 

Parmi les espèces animales présentes dans le LIC, il convient de souligner le faucon (Falco peregrinus), l'aigle de Bonelli (Hieraaetus fasciatus) et le hibou royal (Bubo bubo) - espèces qui ont déterminé leur déclaration comme ZEPA - et le héron et héron pourpre (Ardea purpurea) entre autres – qui peuplent des zones de rivage - et une multitude d'espèces végétales xerófites de grand intérêt et souvent de distribution réduite. Les espèces de faune incluses dans l'Annexe II de la Directive 92/43 ou Directive Habitat présents dans cette zone LIC sont un scarabée (Cerambix porc) et six chauve-souris (Rhinolopus ferrumequinum, Miniopterus schreibersii, R Euryale, R Mehelyi, myotis capaccinii et M Emarginatus). En plus, cet espace protégé contient cinq habitats principaux selon cette Directive, deux d'entre eux qualifiés de «rares», les steppes salines méditerranéennes (communauté végétale Limonietalia) et les prés calcaires karstiques ou les basophiles de l'Alysso-Sedion albi.

 

Ojós: les potagers

 

Le centre d’Ojós est un pittoresque petit village accroché à la rive droite du fleuve Segura, et il est le seul qui reste encore aujourd'hui entouré de potager traditionnel sur les quatre flancs. Son vieux centre historique dénote la présence en des temps passés des habitants maures du Val. Oxox -"les vergers" - c'est le nom avec lequel ces maures appelaient l'actuelle localité d’Ojós. Cette commune, comme d’autres environnant le Val de Ricote, se caractérise historiquement par le départ tardif des maures, qui n'ont pas officiellement abandonné ce territoire fertile avant le 17e siècle (1613). Ceux-ci et les autres communautés humaines qui pendant les siècles ont habité le val et ont appris à faire partie de leur paysage avec respect et déférence mutuels, ont donné lieu à un environnement très particulier où la nature et l'être humain ont coexisté pendant des siècles en harmonie.

Ojós est un village indépendant depuis 1591, au temps du règne de Felipe II. Aujourd’hui, il s'agit du village avec la population la plus faible de toute la région de Murcie, avec moins de 700 habitants recensés, bien que la surface de son territoire ne soit absolument pas la plus petite de la région, avec 45,3 Km2.  Il est composé d’un centre principal, Ojós, et de plusieurs centres plus petits, El Campillo de Ojós, La Alquibla, El Arco ou Los Cañaverales, El Barranco et La Cuna. Au début du XXe siècle, sa population était au moins le double de l’actuelle, mais a souffert une baisse constante dans les dernières décennies.

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Le centre de la localité d'Ojós et son église, consacrée à San Agustín et à Santa María de la Cabeza, forment un ensemble historique de grand intérêt patrimonial, d’ailleurs il attend actuellement d’être appelé « Ensemble Historique ». L'Église, du XI siècle, est en bon état de conservation et sa coupole souligne bien la silhouette du village vu du côté gauche du fleuve Segura. Tout en haut du village, au sommet de la montagne El Castillo, restent les ruines de la Pila los Aljibes de la Reina Mora, là où s’est trouvé le Château d’Ojós. Tant la Pila que los Aljibes sont des biens patrimoniaux protégés au nom de Bien d'Intérêt Culturel (BIC) et sont catalogués, par conséquent, par le Bureau de conseillers d’Éducation et Culture de la Région de Murcie.

 

Le fleuve Segura

 

Un tronçon du Segura coule par la commune d'Ojós et représente une haute valeur environnementale. Malgré la construction en 1975 de l'Azud d'Ojós et le barrage des eaux du fleuve Segura et Tajo (de moins de 4 Hm3 de capacité), les déchets d'une entreprise proche, et les importantes transformations des écosystèmes riverains ont causé un impact négatif sur la qualité et le débit originaires du fleuve Segura dans cette zone. On quand même conserve encore dans la zone des éléments de grande valeur écologique. On espère que l'application de la réglementation européenne sur les eaux et la protection de l’environnement, ainsi que celle d'une autre législation nationale et locale en ce sens - comme la Stratégie Régionale pour la Conservation et l'utilisation Soutenable de la Diversité Biologique (2003) -, unie à une volonté politique réelle de résoudre les problèmes graves que souffre le fleuve Segura, permettent à moyen terme une rehabilitation de cet écosystème fluvial précieux. Le tronçon de la rive droite du fleuve, depuis le Paso de Solvente jusqu'à Villanueva del río Segura est, en ce qui concerne les eaux sous le transvasement Tajo-Segura- en relatif bon état de conservation, et abrite une multitude d'espèces de flore et de faune de grand intérêt, comme la loutre (Lutra lutra), l'aigle de Bonelli (Hieraaetus fasciatus), peupliers (Populus alba), ormes (Ulmus minor) et palmiers dattiers (Phoenix dactylifera).

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